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Le rôle de la moto au cinéma

Happy Feet, diffusion du jeudi 27 décembre 2018 à 21h00

Les dessins de banquise sont de toute beauté, les scènes d'action survoltées et la BO donne la pêche. Mais, plus que par sa forme, Happy Feet épate par son scénario engagé pour l'écologie et contre la religion... Critique : | Genre : sur les ailes de la danse. Bienvenue sur la banquise, dont le réalisme quasi photographique ne gâche pas, bien au contraire, cette comédie musicale animée. Les manchots entonnent chacun un « chant d'amour », passage obligé pour trouver un conjoint et fonder une famille, sous l'autorité de l'ancien, grand prêtre qui professe du haut de sa chaire de glace. Ainsi Memphis, empereur au timbre rock, ­séduit Norma Jean. De ce couple glamour viendra pourtant le couac. Leur rejeton naît « différent » : lui, il ne chante pas. Il danse. Sacrilège... Si George Miller, réalisateur des Mad Max et de Babe, le cochon dans la ville, choisit de bannir son héros et de lui imposer un voyage initiatique avec de désopilants acolytes (cinq minipingouins latinos et leur gourou), ce n'est pas, comme chez Disney, pour le ramener ensuite au bercail, dans le giron des valeurs traditionnelles. Ici, le paria, fort d'un message écologique, mettra la communauté au pas, forçant même les réacs à entrer dans la danse. Born to be alive l'emporte, en quelque sorte, sur Born again christians. En plus d'être un spectacle virtuose, Happy Feet est la première ­superproduction pour enfants qui ne craint pas de célébrer l'incrédulité. — Guillemette Odicino   Suivi, à 17h20, de Happy Feet 2, réalisé cinq ans plus tard.