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Guerre froide, l’homme qui sauva le monde, diffusion du mercredi 08 août 2018 à 09h25
Dans la nuit du 25 au 26 septembre 1983, le lieutenant-colonel Petrov, en poste près de Moscou, reçoit des informations d'un satellite de surveillance soviétique, signalant le tir de cinq missiles depuis une base américaine. Très vite persuadé qu'il s'agit d'une fausse alerte, il évite une riposte nucléaire qui aurait marqué le début d'une troisième guerre mondiale. Son geste a sauvé le monde. Critique : Ou comment un monsieur Tout-le-monde russe sauva le monde d'une possible Troisième Guerre mondiale. Dans la nuit du 25 au 26 septembre 1983, le lieutenant-colonel Stanislav Petrov est en service dans un bunker, près de Moscou. Sa mission : évaluer les données d'un système d'alerte satellite, et, en cas d'attaque nucléaire, avertir sa hiérarchie. Peu après minuit, l'alarme retentit. Cinq missiles américains semblent foncer vers l'URSS. Le militaire choisit pourtant de ne pas se fier au système informatique et rapporte une fausse alerte, comme le montre les scènes de reconstitution très hollywoodiennes qui ponctuent le film. Méconnue, cette histoire fut seulement relatée dans la presse après la chute de l'Union soviétique. Hasard du calendrier ou pas, la diffusion du doc suit l'accord du 14 juillet sur le nucléaire iranien. Cela donne du poids à son parti pris antinucléaire militaire. Le film s'ouvre sur des images de champignon atomique. Plan suivant : Petrov décapsule une bière dans un intérieur miteux. D'abord irascible et insondable, l'homme est finalement tiré de sa solitude par une interprète qui l'accompagne au cours d'un voyage aux Etats-Unis. Entre deux récompenses, il réalise son rêve : rencontrer l'acteur Kevin Costner, qui lui rend un hommage héroïque. De retour en Russie, il se réconcilie avec sa mère de 90 ans. Comme si la reconnaissance enfin témoignée avait été un déclic. Au bout du compte, on connaît mieux le héros ordinaire, mais on n'arrive pas à se défaire de la sensation d'avoir assisté à une pure fiction. — Yohav Oremiatzki
