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Diego Velázquez ou le réalisme sauvage, diffusion du dimanche 14 mai 2017 à 18h05

A la manière d'une enquête entamée à partir du célèbre tableau «La Vénus à son miroir», découverte de la singularité du peintre Diego Velázquez. -- Critique : Karim Aïnouz est un réalisateur brésilien dont le dernier long métrage, Praia de futuro, fut sélectionné au Festival de Berlin l'an passé. On attendait donc de lui un portrait de Velázquez plus aimable que celui qu'il nous livre. Le film débute sur une fiction : un personnage à Londres admire la Vénus à son miroir, de Velázquez, et, écrit-il à sa compagne, part sur les traces du peintre à ­Séville. S'ensuivent des images curieuses (le paysage défilant par la fenêtre du train, des gros plans sur les murs lépreux...), une succession de clichés (« Sa main légère et vive », « insiste, invente, ­repousse les frontières »...), quelques perles (le roi Philippe IV, comparé à « David Bowie », est peint « comme une pop star »), d'interminables bancs-titres et beaucoup d'oublis : sur la vie de famille, ses relations en Italie, avec Poussin (et Le Lorrain) à Rome et son compatriote et ami Ribera à Naples, sur l'ambiguïté de l'ambitieux personnage (peintre et courtisan), etc. Le commentaire, passant sans cesse de la fiction au documentaire, saute du coq à l'âne. Reste la belle fin qui est le début du Pierrot le fou, de Godard : Belmondo dans sa baignoire lit un passage du texte magnifique d'Elie Faure sur Velázquez : magique ! — Olivier Cena   DVD disponible à partir du 7 avril (Arte Editions/RMN-Grand Palais). En kiosques, notre hors-série sur Velázquez.