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Deux hommes dans la ville, diffusion du dimanche 11 mars 2018 à 20h55

Une ancienne petite frappe reconstruit sa vie grâce à une jeune femme, un boulot et son éducateur (Gabin). Mais la réinsertion est-elle possible ? Delon est bouleversant. Critique : Film de José Giovanni (France, 1973). Images : Jean-Jacques Tarbès. Musique : Philippe Sarde. 100 mn. Avec Jean Gabin : Germain Cazeneuve. Alain Delon : Gino Strabliggi. Mimsy Farmer : Lucie. Michel Bouquet : l'inspecteur Goitreau. Illaria Ochini : Sophie. Victor Lanoux : Marcel. Guido Alberti : le patron de l'imprimerie. Genre : étude de moeurs. Grâce aux conseils et à l'appui de l'éducateur Germain Cazeneuve, Gino Strabliggi, à sa sortie de prison, décide de ne pas renouer avec le milieu. Il trouve du travail dans une imprimerie de Meaux. Sa femme, Sophie, meurt dans un accident de voiture. Cazeneuve aide moralement Gino et lui procure un autre travail à Montpellier. Gino s'éprend d'une jeune fille, Lucie. Il doit faire viser sa feuille de paie à la préfecture tous les quinze jours. Il y rencontre l'inspecteur Goitreau, qui l'avait arrêté autrefois et le considère comme un récidiviste en puissance. Ce fut, il y a vingt-cinq ans, un réquisitoire contre les défauts de la justice et du système judiciaire, contre les méthodes haineuses de certains policiers et contre la peine de mort. José Giovanni filma cette histoire démonstrative à la manière de Cayatte dans ses grands jours. La séquence finale, comme au temps de Nous sommes tous des assassins, était destinée à faire pencher l'opinion publique en faveur de l'abolition de la peine de mort. Les circonstances sociales et morales ayant changé, ce film apparaît aujourd'hui comme un témoignage humaniste, à défaut d'être un grand morceau de cinéma. Il est porté par la personnalité de Gabin et Delon, remarquables malgré certaines conventions. Jacques Siclier