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Des lendemains qui chantent, diffusion du mardi 06 février 2018 à 00h10

La « droitisation » de la gauche française, de 1981 à 2002, vue à travers le regard de deux frères politiquement engagés. Nicolas Castro ponctue sa comédie d’images d’archives et, conséquence funeste, l’histoire de ses personnages est sans cesse écrasée par l’Histoire que son film veut chroniquer. Critique : L'ambitieux projet de ce premier long métrage : raconter avec humour la « droitisation » de la gauche française, entre l'euphorie du 10 mai 1981 (élection de François Mitterrand) et la gueule de bois du 21 avril 2002 (défaite de Lionel Jospin). A travers le regard de deux frères, qui se disputent la même femme, l'un journaliste engagé (Pio Marmaï), l'autre communicant opportuniste (Gaspard Proust). Le réalisateur prend le parti d'inclure beaucoup d'images d'archives. On voit dialoguer, à travers un montage assez maladroit, des personnalités qui ont infléchi la ligne politique du PS avec Pio Marmaï. Or la petite histoire du film est vite écrasée par celle, plus grande, qu'il veut chroniquer, et l'intrigue amoureuse reste insignifiante. Le soir du 21 avril, face aux mines d'enterrement de Lionel Jospin, François Hollande ou Jean-Luc Mélenchon, les visages dépités des héros paraissent bien anecdotiques. — Nicolas Didier