Diffusions passées:

Des gens comme les autres, diffusion du mardi 16 octobre 2018 à 13h35

Depuis la mort accidentelle du fils aîné, la famille Jarrett se disloque, révélant une foule de non-dits et d'hypocrisies. Première réalisation (réussie) de Redford. Critique : Une famille américaine de l’upper middle class se disloque après la mort accidentelle du fils aîné et la tentative de suicide du cadet. Pour sa première réalisation, Redford s’était émancipé de son image de séducteur. Il n’apparaît pas à l’écran, à l’inverse du confrère Warren Beatty (toujours vedette de ses propres films), et s’attache à enregistrer patiemment les séquelles d’un drame « ordinaire », susceptible d’affecter n’importe quel foyer. Encore loin du lyrisme de ses films à venir, le cinéaste débutant se montre discret, soucieux de servir ses comédiens et un dialogue abondant, émaillé d’observations psychologiques. Le tableau qu’il donne de la famille moyenne paraît aujourd’hui vieillot. Des films de Robert Altman à American Beauty, de Virgin Suicides aux Berkman se séparent, le cinéma américain n’a cessé, depuis, de fissurer le vernis de normalité de cette bourgeoisie banlieusarde. Mais l’épilogue, aussi audacieux qu’inattendu, rehausse in extremis la portée de l’histoire et justifie qu’on endure, deux heures durant, un horrible doublage français.

Des gens comme les autres, diffusion du lundi 08 octobre 2018 à 20h50

Depuis la mort accidentelle du fils aîné, la famille Jarrett se disloque, révélant une foule de non-dits et d'hypocrisies. Première réalisation (réussie) de Redford. Critique : | Genre : psychodrame. Une famille américaine de l'upper middle class se disloque après la mort accidentelle du fils aîné et la tentative de suicide du cadet. Pour sa première réalisation, Robert Redford s'était émancipé de son image de séducteur. Il n'apparaît pas à l'écran, à l'inverse de son contemporain Warren Beatty (toujours vedette de ses propres films), et s'attache à enregistrer patiemment les séquelles d'un drame « ordinaire », susceptible d'affecter n'importe quel foyer. Encore loin du lyrisme de ses films à venir, comme L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, le cinéaste débutant se montre très discret, soucieux de servir ses comédiens et de faire valoir un dialogue abondant, émaillé d'observations psychologiques. Le tableau qu'il donne de la famille moyenne paraît aujourd'hui vieillot. De Robert Altman à American Beauty, de Virgin Suicides aux Berkman se séparent, le cinéma américain n'a cessé, depuis, de fissurer le vernis de normalité de cette bourgeoisie banlieusarde. Mais l'épilogue, anticonventionnel, rehausse la portée de l'ensemble. — Louis Guichard