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Déni de grossesse, à mon corps défendant, diffusion du lundi 22 octobre 2018 à 00h30

En France, un bébé naît toutes les six heures après un déni de grossesse. Ce sujet, phénomène pystérieux et sidérant, reste tabou, relégué au silence. Dans le déni de grossesse, le corps et le psychisme semblent passer un pacte pour laisser les femmes sans voix. Laëtitia, Lise et Alizée témoignent de ce qu'elles ont vécu durant cette grossesse invisible. Elles sont ainsi devenues mères malgré elles, dans la surprise, la joie ou dans la tragédie. Un père s'exprime également, lui qui, durant neuf mois, ne s'est douté de rien. Ces trois femmes, cet homme et leurs proches reconstituent l'histoire de ces mois de silence, évoquant la vie après le déni, le lien avec leurs enfants et, pour Laetitia, la prison et le manque de cet enfant, étouffé à la naissance. Critique : Le déni de grossesse, régulièrement évoqué dans les médias, reste attaché à la page des faits divers. Sordides histoires d’infanticide qui disent si peu de ce puissant phénomène psychique et de la souffrance des femmes qui l’ont vécu. En allant à la rencontre de Laëtitia, d’Alizée, de Lise et de Gaëlle, Marion Vaqué-Marti met avec beaucoup de tact et d’empathie des visages et des mots sur une réalité rivée aux frontières de l’inconcevable. C’est le jour de son accouchement, à l’hôpital, que Lise a pris conscience qu’elle allait être mère, réduisant un cheminement psychologique de neuf mois à quelques instants de sidération. A côté d’histoires heureuses, où le déni s’est conjugué avec un désir sous-jacent d’enfant et a laissé place à la construction progressive d’un lien, le film ouvre un chapitre tragique avec le témoignage de Laëticia. Le récit d’une nuit d’effroi, où la jeune femme a accouché seule d’un « bout de chair palpitant » qu’elle était alors incapable de reconnaître comme un bébé… Entrecoupé des éclairages de psychiatres et de psychologues, ce film subtil se garde de tirer des conclusions générales pour ouvrir des pistes de réflexion sur les causes enfouies de ces grossesses silencieuses, encore si énigmatiques aux yeux des médecins et de la justice. Il donne surtout à chacune de ces femmes le temps et l’écoute nécessaires pour exprimer la singularité de leur histoire, au plus profond de l’intime. Suivi d’un débat animé par Marina Carrère d’Encausse, avec Daniel Zagury, expert psychiatre ; Mélanie Garnier, sage-femme et Michel Libert, pédopsychiatre.

Déni de grossesse, à mon corps défendant, diffusion du mardi 09 octobre 2018 à 20h55

En France, un bébé naît toutes les six heures après un déni de grossesse. Ce sujet, phénomène pystérieux et sidérant, reste tabou, relégué au silence. Dans le déni de grossesse, le corps et le psychisme semblent passer un pacte pour laisser les femmes sans voix. Laëtitia, Lise et Alizée témoignent de ce qu'elles ont vécu durant cette grossesse invisible. Elles sont ainsi devenues mères malgré elles, dans la surprise, la joie ou dans la tragédie. Un père s'exprime également, lui qui, durant neuf mois, ne s'est douté de rien. Ces trois femmes, cet homme et leurs proches reconstituent l'histoire de ces mois de silence, évoquant la vie après le déni, le lien avec leurs enfants et, pour Laetitia, la prison et le manque de cet enfant, étouffé à la naissance. Critique : Ce film délicat donne la parole à quatre femmes qui ont vécu un déni de grossesse à l'issue heureuse ou tragique. Chacune, avec son histoire singulière, lève avec courage et lucidité le voile sur ce phénomène psychique aussi puissant qu'énigmatique.