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Le rôle de la moto au cinéma

Demolition Man, diffusion du dimanche 07 janvier 2018 à 22h55

En 2032, on cryogénise les criminels. L'un deux décongèle et recommence à dézinguer à tout va. Du coup, on sort aussi du frigo le flic qui l'avait arrêté (surgelé pour cause de bavures). Stallone et Snipes nous laissent... de glace. Critique : En 1996, dans un Los Angeles apocalyptique, en ruine, livré à des hordes de pillards, deux gros bras s'affrontent : le ricanant gangster Simon Phoenix (Wesley Snipes, coiffé d'un paillasson jaune) et le flic John Spartan, alias Demolition Man (Sylvester Stallone et son immortel regard de cocker). A l'issue du premier round, match nul : Phoenix est capturé, mais Spartan, en faisant exploser l'immeuble, a légèrement « bavé » ­ il y avait des otages à l'intérieur. Flic et truand sont tous deux punis : on les cryogénise, nus comme des foetus. Trente-six ans plus tard, Phoenix profite d'une visite médicale pour s'échapper de son bac à glace. Un seul recours pour le neutraliser : dégivrer aussi Spartan. Voici nos deux brutes plongées dans un tout autre monde : apaisé, parfaitement techno, tiède et serein, complètement « new age ». Un monde qu'on dirait dessiné par un fabricant d'électroménager. C'est en s'amusant du décalage entre nos deux hommes de Cro-Magnon et cet aquarium d'aimables zombies que Marco Brambilla marque des points. Pour le reste, son film n'est qu'une sorte de James Bond grossier, avec les habituelles séquences pyrotechniques. Mais au fait, deux affreux trimbalés dans une autre époque, cela ne vous rappelle rien ? C'est ­ bien involontairement sans doute ­ aux Visiteurs que répond ici Stallone, l'exception culturiste. François Gorin