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Le rôle de la moto au cinéma

Dark Shadows, diffusion du mardi 06 novembre 2018 à 21h00

Parodie affectueuse où Tim Burton s'inspire d'un soap américain des années 1960 pour rendre hommage au fantastique à la Roger Corman. C'est drôle, pimpant, caustique. Enfin, pas pour tout le monde : les avis sont (très) partagés… Critique : | Genre : comédie gothique. Il y a deux Johnny Depp : la star « bankable » de Pirates des Caraïbes, et l’autre : la créature de Tim Burton. Le merveilleux monstre, l’excentrique marionnette que le cinéaste rhabille et repeint à chaque film aux couleurs de ses folies, d’Edward aux mains d’argent à Ed Wood ou Sweeney Todd. Cette fois, il est un vampire tout raide et collet monté dans son costume noir, plus proche de Bela Lugosi que de Robert Pattinson dans Twilight. Des ciels noirs et déchiquetés, un manoir aux innombrables passages secrets, des personnages tordus : Tim Burton réunit tous ses jouets préférés. De Sleepy Hollow aux Noces funèbres, il a presque réinventé le sens du mot « macabre ». La mort, chez lui, est d’habitude un carnaval mélancolique et grinçant. Ici, pourtant, il réussit une autre approche. Dark Shadows est une franche comédie, parodie affectueuse des films fantastiques de Roger Corman. Et puis c’est l’adaptation d’un soap américain diffusé à l’orée des seventies, l’époque psychédélique où Burton situe son film. L’âge de la libération sexuelle, du rock, toutes choses qui suscitent chez notre vampire d’hilarantes réactions. Au-delà des gags, cette période offre au cinéaste l’occasion d’un euphorisant télescopage entre le gris gothique et sa palette de couleurs délirantes. Ce conte fantasque et réjouissant est peut-être avant tout une affaire de transmission, de générations : un film d’héritier irrévérencieux.

Le rôle de la moto au cinéma

Dark Shadows, diffusion du dimanche 19 août 2018 à 20h55

Parodie affectueuse où Tim Burton s'inspire d'un soap américain des années 1960 pour rendre hommage au fantastique à la Roger Corman. C'est drôle, pimpant, caustique. Enfin, pas pour tout le monde : les avis sont (très) partagés… Critique : | Genre : comédie gothique. Il y a deux Johnny Depp : la star « bankable » de Pirates des Caraïbes, et l'autre. La créature de Tim Burton. Le merveilleux monstre, l'excentrique marionnette que le cinéaste rhabille et repeint à chaque film aux couleurs de ses folies, d'Edward aux mains d'argent à Ed Wood ou Sweeney Todd. Cette fois, il s'appelle Barnabas Collins. Un vampire. Tout raide et collet monté dans son costume noir, plus proche de Bela Lugosi que de Robert Pattinson. Des ciels noirs et déchiquetés, un manoir aux innombrables passages ­secrets, des personnages tordus : Tim Burton réunit tous ses jouets préférés. De Sleepy Hollow aux Noces funèbres, il a pres­que réinventé le sens du mot « macabre » : la mort, chez lui, est d'habitude un carnaval mélancolique et grinçant. Ici, pourtant, il tente — et réussit — une autre approche. Dark Shadows est une franche comédie, parodie affectueuse des films fantastiques de Roger Corman. Et puis c'est l'adaptation d'un soap américain diffusé à l'orée des seventies, l'époque psychédélique où Burton situe son film. L'âge de la libération sexuelle, du rock, toutes choses qui suscitent chez notre vampire d'hilarantes réactions. Au-delà des gags, ce « présent » d'hier offre au cinéaste l'occasion d'un ­euphorisant télescopage entre le gris gothique et sa palette de couleurs délirantes. Ce conte fantasque et réjouissant est peut-être avant tout une affaire de transmission, de générations : un film d'héritier irrévérencieux. — Cécile Mury