Diffusions passées:

Le rôle de la moto au cinéma

Comancheria, diffusion du vendredi 06 avril 2018 à 16h05

Deux flics, deux braqueurs, deux histoires de fraternité masculine dans ce western moderne, chronique cinglante de l’Amérique d’aujourd’hui. Critique : Soleil de plomb, patelin paumé où deux Texas Rangers taillent la bavette sur une terrasse à l'ombre : certains clichés ont la vie dure, mais on les aime quand ils sont bien servis. Bien détournés aussi. Voilà un drôle de western d'actualité sur fond d'injustice sociale, sévère, impitoyable. Deux frères dont la mère vient de mourir sont pris à la gorge : ils doivent rembourser au plus vite un prêt colossal, sinon la ferme familiale sera saisie. L'argent, ils ne l'ont pas, alors ils décident de régler directement leur dette en braquant plusieurs agences de la banque responsable, selon eux, de leur mouise. Pendant ce temps, un ranger usé tout près de la retraite et son adjoint enquêtent à leur rythme, très pépère... Deux histoires en parallèle, deux histoires de fraternité. D'un côté celle, pleine de bruit, de fureur, mais aussi de maladresse cocasse, des braqueurs dissemblables — l'un est plutôt honnête mais tourmenté, l'autre, un excité de la gâchette à peine sorti de taule. De l'autre, le duo de flics. Le plus âgé, c'est Jeff Bridges (irrésistible avec son accent texan), moraliste à la petite semaine, qui ne cesse de balancer des blagues racistes à son collègue, moitié comanche, moitié mexicain. Lequel honore cette amitié vacharde en parfait stoïcien. Aucune dame à l'horizon de ce thriller bourru, aux fusillades parfois sanglantes, aux dialogues cinglants. Ni bons ni méchants à 100 %, non plus. Servi par un scénario impeccable de Taylor Sheridan (déjà remarqué avec celui de Sicario), le réalisateur témoigne d'une empathie finement ­dosée pour tous ses personnages, y compris ceux qui mordent allègrement la ligne blanche. On se croirait par ­moments revenu dans l'une de ces bonnes vieilles séries B à la Don Siegel. Mais remise au goût amer d'aujourd'hui. Tant sur la désagrégation du lien social que sur les contrecoups violents du despotisme de l'argent, le film s'avère une chronique pertinente, et même ­assez poignante, de l'Amérique égarée.— Jacques Morice

Le rôle de la moto au cinéma

Comancheria, diffusion du lundi 18 décembre 2017 à 10h10

Le rôle de la moto au cinéma

Comancheria, diffusion du jeudi 14 décembre 2017 à 16h10

Le rôle de la moto au cinéma

Comancheria, diffusion du samedi 09 décembre 2017 à 14h35

Le rôle de la moto au cinéma

Comancheria, diffusion du mercredi 06 décembre 2017 à 23h45

Le rôle de la moto au cinéma

Comancheria, diffusion du samedi 02 décembre 2017 à 07h58