Diffusions passées:

Le rôle de la moto au cinéma

Cloud Atlas, diffusion du lundi 12 mars 2018 à 01h20

Six histoires, de 1849 à 2300, et les mêmes personnages, du moins les mêmes acteurs, qui reviennent, d'un espace-temps à l'autre. Sur le papier, la nouvelle folie des Wachowski est excitante. A l'écran, c'est hélas un galimatias bien souvent grotesque. Critique : De loin, elle a tout pour plaire, cette « cartographie des nuages » — titre français du roman adapté (1) . Et d'abord les réalisateurs les plus imprévisibles de Hollywood, les Wachowski, créateurs de Matrix, producteurs de V pour Vendetta. Ils insufflent une démesure baroque à tous leurs projets, sans craindre le crash commercial — déjà avec Speed Racer, leur opus précédent. Ils prétendent occuper la case du divertissement très grand public, mais ils cultivent un romantisme hors mode et des thèmes underground. La révolution, l'homosexualité, l'hybridation et la métamorphose reviennent toujours hanter leurs blockbusters, comme en écho à la transformation de l'un des deux cinéastes, Larry, qui est devenu Lana et arbore volontiers des cheveux roses. Ce film-ci, coréalisé avec l'Allemand Tom Tykwer, promettait par son ambition monstrueuse : entremêler six récits, situés chacun dans une époque différente, de 1849 à 2321, et faire revenir chaque fois les mêmes acteurs sous une nouvelle apparence, de l'habit xixe siècle aux haillons postapocalyptiques. Soit un défi fabuleux de narration et de mise en scène : les six histoires, racontées en alternance, riment entre elles, chaque passage de l'une à l'autre est stratégique. Et l'on entrevoit l'ampleur métaphysique que l'affaire aurait pu prendre, avec cet éternel retour des mêmes âmes dans des corps et des espaces-temps renouvelés. Un peu comme si le défunt Raoul Ruiz (Mystères de Lisbonne) avait eu accès à un budget de 100 millions de dollars... Six fois hélas, Cloud Atlas est un conglomérat de fragments de nanars. Très vite, le seul vrai suspense concerne le kitsch des costumes, l'épaisseur de latex ouvragé sur le visage des acteurs, la couleur de leurs lentilles et postiches divers — Tom Hanks, Halle Berry ou Hugh Grant n'ont souvent plus que le blanc de leurs yeux pour jouer. Presque aucun des six récits ne tient la distance. Que dire de leur entrelacs pendant trois heures ? Même si quelques thèmes fétiches des Wachowski scintillent ici ou là, toute leur originalité est passée dans la structure, et non dans l'action, souvent faible ou carrément grotesque, quel que soit le genre de cinéma abordé. Autrement dit, le geste est superbe, le résultat, calamiteux. — Louis Guichard   (1) De David Mitchell, éd. Points.

Le rôle de la moto au cinéma

Cloud Atlas, diffusion du lundi 19 février 2018 à 20h50

Le rôle de la moto au cinéma

Cloud Atlas, diffusion du mardi 25 juillet 2017 à 22h40

Les destins croisés de plusieurs personnages dont les actions se répercutent à la fois dans le passé, le présent et le futur, sur une période s'étalant sur près de cinq siècles. Un voyageur traverse le Pacifique en 1850 ; une journaliste mène une enquête risquée dans les années 70 ; un musicien désargenté compose la symphonie ultime dans l'entre-deux-guerres ; une clone de New Seoul est condamnée à mort en 2144 ; un éditeur anglais vaniteux est envoyé en maison de retraite en 2012 ; un habitant du Pacifique voit sa vie bouleversée dans un avenir post-apocalyptique. Chacun, en menant son existence, progresse vers un destin commun à tous... -- Critique : Six histoires, de 1849 à 2300, et les mêmes personnages, du moins les mêmes acteurs, qui reviennent, d'un espace-temps à l'autre. Sur le papier, la nouvelle folie des Wachowski est excitante. A l'écran, c'est hélas un galimatias bien souvent grotesque.

Le rôle de la moto au cinéma

Cloud Atlas, diffusion du jeudi 29 juin 2017 à 21h00