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Le rôle de la moto au cinéma

Claude Lanzmann, Porte-parole de la shoah, diffusion du mercredi 30 janvier 2019 à 00h35

Pour révéler l'ampleur et les rouages du «crime parfait» commis par les nazis, qui se sont appliqués à en détruire les preuves, le cinéaste Claude Lanzmann a arpenté quatorze pays, pistant les témoins les plus proches de l'extermination des juifs d'Europe, seuls à même de raconter la mort dans les chambres à gaz : rescapés des Sonderkommandos, habitants des villages limitrophes des camps d'extermination et bourreaux. Ce travail, réuni sous le titre «Shoah», constitue un document-monument dont le réalisateur commente la génèse et l'élaboration avec, à l'appui, des rushs inédits et une évocation du parcours de Claude Lanzmann. Critique : Si Claude Lanzmann est l'homme d'un film — et quel film ! —, Shoah est le film d'un homme. Et quel homme, est-on forcé de reconnaître avec Marcel Ophuls, qui fut son ami jusqu'à ce qu'une brouille les oppose. « Je ne suis pas sûr que ce soit un chef-d'oeuvre sur le plan cinématographique », glisse d'un ton matois l'auteur du Chagrin et la Pitié. « Il l'est en termes de tempérament, concède-t-il néanmoins. Il a fallu énormément de travail et de cran pour faire ce film. » Douze années de travail « dans une urgence totale et une patience extrême », qu'évoque Lanzmann avec la précision et la hauteur de vue qu'on lui connaît dans ce portrait aussi prenant qu'inabouti. C'est qu'il y a deux films dans ce documentaire — outre Shoah, dont il traite et dont il montre maints extraits. L'un consiste en une interview de l'intéressé, qui impose en cinéaste accompli son débit et la profondeur de sa pensée au montage d'Adam Benzine, exposant notamment les conditions dans lesquelles il obtint les témoignages du coiffeur Abraham Bomba sur Treblinka ou de plusieurs anciens SS. L'autre se résume à des transitions inutiles et à des musiques ronflantes, à différents artifices on ne peut plus conventionnels, qui ignorent la leçon tant esthétique qu'éthique de Shoah. — François Ekchajzer

Le rôle de la moto au cinéma

Claude Lanzmann, Porte-parole de la shoah, diffusion du mercredi 31 janvier 2018 à 01h00

Pour révéler l'ampleur et les rouages du «crime parfait» commis par les nazis, qui se sont appliqués à en détruire les preuves, le cinéaste Claude Lanzmann a arpenté quatorze pays, pistant les témoins les plus proches de l'extermination des juifs d'Europe, seuls à même de raconter la mort dans les chambres à gaz : rescapés des Sonderkommandos, habitants des villages limitrophes des camps d'extermination et bourreaux. Ce travail, réuni sous le titre «Shoah», constitue un document-monument dont le réalisateur commente la génèse et l'élaboration avec, à l'appui, des rushs inédits et une évocation du parcours de Claude Lanzmann.