Diffusions passées:
Cessez-le-feu, diffusion du jeudi 07 juin 2018 à 08h35
Un officier héroïque de la guerre 14-18 revient en France, après un long détour par l'Afrique. Une évocation en demi-teintes, entre hantise et contemplation, d'une famille qui tente de se reconstruire. Critique : C’est un second retour pour Georges. La première fois, il a réchappé en officier héroïque de l’enfer des tranchées de 14-18. Quelque temps après, il revient d’Afrique où il s’était enfui pour (s’)oublier. En France, la guerre a laissé des séquelles. Sa mère se morfond dans l’attente de son benjamin, porté disparu, tandis qu’un autre fils, Marcel, choqué, a perdu l’usage de la parole… Ce tableau d’époque de l’après-guerre illustre des états d’âme, choisit la chronique, patiente, ombrageuse, plutôt que le déroulé d’une histoire à rebondissements. Le premier long métrage d’Emmanuel Courcol se distingue, surtout, par ses correspondances, ses allers-retours ondulants entre la France et l’Afrique, où Georges a vécu en aventurier. Une Afrique à la fois édénique et fantôme (avec ses masques, ses rites), un peu rocambolesque avec son trafic à la Rimbaud, et source de contemplation. Sur la culpabilité des survivants, sur les réhabilitations des champs de bataille créant le malaise, le film fait mouche. Il pèche, en revanche, par le traumatisme appuyé du frère (Grégory Gadebois, en bloc de souffrance). Romain Duris, lui, continue de surprendre. Puissant et buté, il impose une présence fascinante à son personnage de revenant.
Cessez-le-feu, diffusion du mardi 15 mai 2018 à 23h35
Cessez-le-feu, diffusion du vendredi 04 mai 2018 à 10h15
Cessez-le-feu, diffusion du samedi 28 avril 2018 à 08h00
Cessez-le-feu, diffusion du mardi 24 avril 2018 à 16h23
Un officier héroïque de la guerre 14-18 revient en France, après un long détour par l'Afrique. Une évocation en demi-teintes, entre hantise et contemplation, d'une famille qui tente de se reconstruire. Critique : C'est un second retour pour Georges. La première fois, il a réchappé en officier héroïque de l'enfer des tranchées de 14-18. Quelque temps après, il revient d'Afrique où il s'était enfui pour (s')oublier. En France, la guerre a laissé des séquelles. Sa mère se morfond dans l'attente de son benjamin, porté disparu, tandis qu'un autre fils, Marcel, choqué, a perdu l'usage de la parole... Ce tableau d'époque de l'après-guerre illustre des états d'âme, choisit la chronique, patiente, ombrageuse, plutôt que le déroulé d'une histoire à rebondissements. Le premier long métrage d'Emmanuel Courcol se distingue, surtout, par ses correspondances, ses allers-retours ondulants entre la France et l'Afrique, où Georges a vécu en aventurier. Une Afrique à la fois édénique et fantôme (avec ses masques, ses rites), un peu rocambolesque avec son trafic à la Rimbaud, et source de contemplation. Sur la culpabilité des survivants, sur les malaisantes réhabilitations des champs de bataille, le film fait mouche. Il pèche, en revanche, par le traumatisme appuyé du frère (Grégory Gadebois, en bloc de souffrance). Romain Duris, lui, continue de surprendre. Puissant et buté, il impose une présence fascinante à son personnage de revenant. — Jacques Morice