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Le rôle de la moto au cinéma

Ce sentiment de l’été, diffusion du lundi 10 décembre 2018 à 02h55

Une jeune femme meurt. Avec une immense délicatesse, le cinéaste suit son compagnon et sa sœur durant trois étés, jusqu’à leur renaissance. Critique : Un matin, à Berlin. Sasha part au travail. On voit alors la jeune femme, de loin, s’affaisser sur une pelouse. Morte. Comment les proches vivent-ils après cette perte irrémédiable : c’est le sujet du film, qui évoque le poids du chagrin avec délicatesse. Celle-là même qui avait tant plu dans Memory Lane (2010), premier long métrage de Mikhaël Hers, autour d’une bande d’amis à la croisée des chemins… Le deuil de Sasha rapproche deux personnes : Zoé (Judith Chemla), la sœur cadette de Sasha, et Lawrence (Anders Danielsen Lie), le compagnon de la défunte, qui vit désormais seul. Ils vivent loin l’un de l’autre, n’ont pas les mêmes centres d’intérêt, mais quelque chose d’indicible les lie. Les chemins de la mémoire, la géographie et le temps, le lieu et le moment, c’est la grande affaire de Mikhaël Hers, doué d’un réel talent à créer des échos, de futurs souvenirs. L’été est une saison riche d’ambivalences, de beauté à portée de main, mais aussi de vide. Le cinéaste filme Berlin, Paris et New York comme d’étranges lieux de villégiature, hors du temps. Lawrence et Zoé ressemblent d’abord à des fantômes prostrés, qui s’animent peu à peu, sillonnent la ville, remontent la pente. Grâce à la musique, notamment, qui soulève de terre (The Undertones, entre autres), Mikhaël Hers traduit ces variations de manière physique, sensorielle.

Le rôle de la moto au cinéma

Ce sentiment de l’été, diffusion du lundi 19 novembre 2018 à 22h35

Une jeune femme meurt. Avec une immense délicatesse, le cinéaste suit son compagnon et sa sœur durant trois étés, jusqu’à leur renaissance. Critique : | Genre : Deuil et renaissance. Un matin, à Berlin. Sasha part au travail. On voit alors la jeune femme, de loin, s'affaisser sur une pelouse. Morte. Comment les proches vivent-ils après cette perte irrémédiable : c'est le sujet du film, qui évoque le poids du chagrin avec délicatesse. Celle-là même qui avait tant plu dans Memory Lane (2010), premier long métrage de Mikhaël Hers, autour d'une bande d'amis à la croisée des chemins... Le deuil de Sasha rapproche deux personnes : Zoé (Judith Chemla), la soeur cadette de Sasha, et Lawrence (Anders Danielsen Lie), le compagnon de la défunte, qui vit désormais seul. Ils vivent loin l'un de l'autre, n'ont pas les mêmes centres d'intérêt, mais quelque chose d'indicible les lie. Les chemins de la mémoire, la géographie et le temps, le lieu et le moment, c'est la grande affaire de Mikhaël Hers, doué d'un réel talent à créer des échos, de futurs souvenirs. L'été est une saison riche d'ambivalences, de beauté à portée de main, mais aussi de vide. Le cinéaste filme Berlin, Paris et New York comme d'étranges lieux de villégiature, hors du temps. Lawrence et Zoé ressemblent d'abord à des fantômes prostrés, qui s'animent peu à peu, sillonnent la ville, remontent la pente. Via la musique, notamment, qui soulève de terre (The Undertones, entre autres), Mikhaël Hers traduit ces variations de manière physique, sensorielle. — Jacques Morice