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Le rôle de la moto au cinéma

Brigitte Bardot amoureuse, diffusion du vendredi 12 avril 2019 à 21h00

Brigitte Bardot a été filmée, photographiée, interviewée, racontée. Sa vie, son enfance, ses multiples amants, l'amour-haine que lui vouait le public, ses liens avec le cinéma : que reste-t-il à en dire ? Il existe une dimension de sa vie qu'elle a affichée et revendiquée : l'amour. Ce documentaire, qui s'arrête en 1973, année de ses adieux au cinéma, ne repose pas seulement sur la filmographie de la star, ou sur les dizaines de reportages qui lui ont été consacrés. Il dispose en effet d'une autre source, inestimable : les dix heures de pellicule, consacrées par son père Louis Bardot, à sa famille. Brigitte y est filmée de sa naissance à son adolescence, juste avant que le cinéma et Vadim avec «Et Dieu... créa la femme» ne prennent le relais pour l'immortaliser à leur tour. Critique : Deux heures sur Bardot, c’est beaucoup… Non, se ­défend la réalisatrice : « Ce qui est passionnant avec les mythes, c’est qu’on n’en finit jamais de les questionner. » Oui, le mythe Bardot fonctionne toujours, photos et (nombreux) extraits de films ou de clips musicaux à l’appui. Le doc choisit de s’arrêter, prudemment, à la fin de la carrière de l’actrice, en 1973. La politique sera donc juste évoquée : « Le tabou qu’elle brisa autour de la maternité et son flirt poussé avec l’extrême droite ont depuis brouillé son image. » Il s’agit ici d’évoquer ses amours, donc de se concentrer sur les années 1950 et 1960. Des thématiques aussi sont abordées et sont les moments les plus intéressants. Surtout quand elles sont illustrées par les films super-8 du père de Brigitte, qui n’a jamais cessé de filmer sa famille. Bourgeois rigide, il semble avoir voulu figer sur pellicule un roman familial que le commentaire (qui picore dans l’autobiographie de Bardot, Initiales B.B.) contredit cruellement. Ces images heureuses cachent des traumatismes qui marqueront à vie l’actrice : sa mère, qui lui préfère sa sœur cadette, une éducation faite de châtiments corporels… Derrière le mythe, la femme blessée, évidemment.