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Battement de coeur, diffusion du jeudi 28 mars 2019 à 02h10

Une comédie délicieuse qui célèbre le charme absolu de Danielle Darrieux mais qui dessine aussi la France des années 30 avec ses exclus. Critique : Il a accompagné à Hollywood sa femme, Danielle Darrieux. Il y a rencontré George Cukor, Howard Hawks, et s’est inspiré de leurs recettes. De retour en France, en 1939, Henri Decoin les met en pratique dans Battement de cœur, la plus grande ­comédie française, la seule à pouvoir rivaliser avec les réussites américaines. Initiée au vol à la tire par l’ignoble M. Aristide (Saturnin Fabre, génial), une jeune fille est forcée par un ambassadeur de dérober, au cours d’un bal, la montre d’un jeune diplomate qu’il soupçonne d’être son rival… Tout va vite, les répli­ques fusent, les seconds rôles, comme toujours à l’époque, sont prodigieux : ­Carette en copain ­secrètement amoureux de l’héroïne, Jean Tissier en amateur de sandwichs au caviar et Charles Dechamps en philatéliste dépassé. Darrieux, elle, émerveille par la vitesse et la finesse de son jeu, passant en un clin d’œil, comme elle seule savait le faire, de la gaieté débridée à l’ironie mélancolique : beau moment où elle refuse d’un simple « Ben non ! » un mariage blanc auquel on veut la contraindre. On cherche souvent la France des années 30 chez Jean Renoir. Jamais chez Henri Decoin. Sous le vernis étincelant de Battement de cœur se dessine, pourtant, une France en crise. Où l’ascenseur social est en panne, où les jeunes fuient les ­maisons de redressement, où les défavorisés sont des sans-­papiers, traqués par les flics, contraints de voler dans le métro. L’insécurité, déjà…

Battement de coeur, diffusion du lundi 11 mars 2019 à 23h25

Une comédie délicieuse qui célèbre le charme absolu de Danielle Darrieux mais qui dessine aussi la France des années 30 avec ses exclus. Critique : | Genre : D.D. AU SOMMET. Il a accompagné à Hollywood sa femme, Danielle Darrieux. Il y a rencontré George Cukor, Howard Hawks et s’est inspiré de leurs recettes. De retour en France, en 1939, Henri Decoin les met en pratique dans Battement de cœur, la plus grande comédie française, la seule à pouvoir rivaliser avec les réussites américaines… Initiée au vol à la tire par l’ignoble M. Aristide (Saturnin Fabre, génial), une jeune fille est forcée par un ambassadeur de dérober, au cours d’un bal, la montre d’un jeune diplomate qu’il soupçonne d’être son rival… Tout va vite, les répliques fusent, les seconds rôles, comme toujours à l’époque, sont prodigieux : Carette en copain ­secrètement amoureux de l’héroïne, Jean Tissier en amateur de sandwichs au caviar et Charles Dechamps en philatéliste dépassé. Darrieux, elle, émerveille par la vitesse et la finesse de son jeu, passant en un clin d’œil, comme elle seule savait le faire, de la gaieté débridée à l’ironie mélancolique : beau moment où elle refuse d’un simple « Ben non ! » un mariage blanc auquel on veut la contraindre… On cherche souvent la France des années 30 chez Jean ­Renoir. Jamais chez Henri Decoin. Sous le vernis étincelant de Battement de cœur se dessine, pourtant, une France en crise. Où l’ascenseur social est en panne, où les jeunes fuient les ­maisons de redressement, où les défavorisés sont des sans-­papiers, traqués par les flics, contraints de voler dans le métro. L’insécurité, déjà…