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Asaf Avidan aux Folies Bergère, diffusion du samedi 13 mai 2017 à 00h00
Dans le cadre de sa tournée «Back to Basics», l'auteur-compositeur-interprète israélien était de passage à Paris en 2014. Seul en scène, il parcourait son répertoire minimaliste, ne s'aidant que de quelques accords, d'improbables percussions et d'étranges machines. -- Critique : Costume sombre sur marcel blanc, iroquoise hirsute et guitare sèche chevillée au coeur... Fin septembre 2014, Asaf Avidan faisait escale aux Folies Bergère. Un écrin de poche inattendu pour ce coutumier des grandes salles planétaires. Après une longue tournée, l'artiste israélien souhaitait revenir à l'essentiel avec « Back to basics ». Cette série de concerts joue la carte de l'épure et de l'interaction avec le public — chansons désossées, lumières tamisées, décor intimiste, silence religieux. Seul sur scène en mode acoustique, Asaf Avidan entonne ses vieux tubes folk (My latest sin, Maybe you are). Quelques timides « merci » et une grosse lampée de whisky plus tard, l'enfant prodige de Tel-Aviv mettra à nu ses épaules tatouées. Le show peut commencer. Storyteller-né, il se dévoile avec une intensité rare et un humour féroce : « Je suis devenu musicien à cause d'une fille qui m'a brisé le coeur. Nous formions un continent d'amour... Aujourd'hui, elle doit être obèse et avoir cinq enfants. » Mais, déjà, son chant inimitable remplit l'espace, tantôt soul, tantôt blues. Passé l'hymne Different Pulses, l'auteur-compositeur révélera une ultime facette, plus électronique, derrière ses machines (claviers, séquenceurs, pédales d'effets) et percussions. Une guitare hallucinogène pour couronner ce spectacle hybride, aux confins de la pop et de l'expérimentation. On est bluffé. — Eléonore Colin
