Diffusions passées:

Le rôle de la moto au cinéma

Apocalypse : la Première Guerre mondiale, Délivrance, diffusion du lundi 12 novembre 2018 à 02h00

Saison : 3 - En octobre 1917, à Caporetto, les Italiens s'engagent dans une bataille sanglante qui les oppose aux Austro-Hongrois et aux Allemands. C'est une défaite cuisante pour les Italiens. Au même moment, en Russie, Lénine, à la tête des bolcheviks, déclenche la Révolution d'octobre. Les nouveaux maîtres communistes de la Russie signent une paix séparée avec les Forces centrales à Brest-Litovsk en mars 1918. Les Allemands vont alors pouvoir concentrer leurs troupes sur le front occidental. Ils réunissent leurs hommes et se mettent en marche vers la France. L'Armistice, signée en 1918, met fin aux combats. Critique : Au-delà des couleurs, des sons plaqués sur les films d'archives, des recadrages dérangeants, reste la force d'images rares. 1917, l'armée italienne se bat dans les Alpes : les hommes hissent les canons à 3 000 mètres d'altitude pour repousser les Autrichiens. La vie tient à un fragile jeu de cordes lancé à flanc de montagne... Mars 1918 : sur le front est, soldats allemands et russes enjambent les barbelés et fraternisent à l'annonce de la signature du traité de Brest-Litovsk. Là demeure sans doute le principal mérite de la série de Daniel Costelle et Isabelle Clarke : renouveler (certes au prix d'une dérangeante spectacularisation) une vision de 14-18 inscrite dans la mémoi­re collective, rivée à l'imagerie des tranchées et des uniformes bleu horizon. Moins frénétique dans cet ultime épisode, la narration s'attache à décrypter les derniers ressorts stratégiques d'une Allemagne exsangue, puis les conditions de l'armistice. Factuel, le commentaire règle en quelques formules lapidaires des événements qui appelaient une analyse en profondeur. Le regard porte sur les conséquences politiques du conflit mais néglige les bouleversements économiques et sociaux pourtant considérables, et converge vers une conclusion univoque et lacunaire : la Grande Guerre a porté tous les germes de la Seconde Guerre mondiale. — Isabelle Poitte   Suivi, à 21h35, d'un débat animé par Marie Drucker, dans la Galerie des Glaces du château de Versailles, sur le thème « La mémoire vive », avec Stéphane Audouin-Rouzeau, Manon Pignot, Daniel Costelle, Isabelle Clarke, Christophe Malavoy, Jean-Pierre Verney et Joseph Zimet.

Le rôle de la moto au cinéma

Apocalypse : la Première Guerre mondiale, Rage, diffusion du lundi 12 novembre 2018 à 01h10

Saison : 3 - Les soldats sont au bord du gouffre et veulent rentrer dans leurs foyers, où leurs proches souffrent également, tiraillés par la faim et les maladies. A l'arrière, la colère gronde. Les révoltes commencent. L'agitation sociale se fait sentir en Allemagne, tandis que l'Empire austro-hongrois vacille.

Le rôle de la moto au cinéma

Apocalypse : la Première Guerre mondiale, Enfer, diffusion du lundi 12 novembre 2018 à 00h15

Saison : 3 - Septembre 1915. Des millions d'hommes sont pris dans le piège d'une guerre immense. Des tranchées de France aux montagnes italiennes ou des Balkans, jusqu'aux portes de l'Orient, l'Europe entière s'est enflammée. Nouvelles armes, nouvelles défenses, la guerre est désormais industrielle et chimique. Les combats atteignent une violence jusque-là inconnue. L'artillerie pilonne. Les attaques se font au gaz, aux lance-flammes, aux Schrapnels, mélange de poudre et de billes de plomb qui fracassent les visages et les corps. Les assauts sont terrifiants, suicidaires. Des orages d'acier brisent les tympans et rendent fous les soldats. Les blessures sont affreuses, les conditions de vie et d'hygiène dans les zones de combat sont catastrophiques, les épidémies font des ravages. Critique : « Les soldats des tranchées vivent comme des rats au milieu des rats. » Style direct du commentaire, foisonnement des images colorisées, bruitage tonitruant, Apocalypse déploie son artillerie lourde pour restituer « l'enfer » (titre du premier épisode) et donner la mesure de « la rage » (l'intitulé du second) qui s'empare des belligérants. Images glaçantes des gueules cassées, vue saisissante du chaos de Verdun, navires coulés dans l'Atlantique, nouvelles armes et ravages de la guerre chimique... Les archives s'entremêlent dans un montage ultra nerveux au service d'un discours univoque, qui laisse peu de place à la distance critique. Y compris sur des images qui relèvent à l'évidence de la propagande, destinées à saluer l'effort de guerre ou la prise en charge exemplaire des combattants amputés... Dans un paradoxe assez étrange, le film n'en finit pas de dénoncer l'horreur qu'il donne à voir à grand renfort d'effets spectaculaires. L'accablement (face à l'ampleur de l'hécatombe) et la condamnation (de la guerre, de l'acharnement des états-majors...) tiennent lieu de point de vue historique dans ce récit efficace et linéaire... Mais, au final, rien ne permet de comprendre ce qui a poussé des Etats exsangues à poursuivre le conflit, sinon l'invocation de la « folie humaine ». — Isabelle Poitte

Le rôle de la moto au cinéma

Apocalypse : la Première Guerre mondiale, Peur, diffusion du dimanche 11 novembre 2018 à 23h25

Saison : 3 - En 1914 se succèdent les deux grandes batailles de Tannenberg et de la Marne ; peu à peu, le monde entier s'embrase, l'hémorragie semble désormais inéluctable.

Le rôle de la moto au cinéma

Apocalypse : la Première Guerre mondiale, Furie, diffusion du dimanche 11 novembre 2018 à 22h30

Saison : 3 - La Première Guerre mondiale est racontée par Mathieu Kassovitz à travers des images colorisées, issues de fonds d'archives publics ou privés du monde entier. Le sacrifice d'une génération entière aurait-il pu être évité ? Comment un conflit aussi cruel et total a-t-il été possible ? Ce premier volet détaille les origines du conflit. En ce début de XXe siècle, en Europe, c'est encore la Belle Epoque. Mais le 28 juin 1914 à Sarajevo, l'archiduc François-Ferdinand, héritier de l'Empire austro-hongrois, est assassiné. Cet événement met le feu aux poudres sur fond de vieilles rancoeurs nationales et patriotiques. Critique : On ne change pas une méthode qui gagne. Après le succès de leurs séries documentaires consacrées à la Seconde Guerre mondiale (en 2008), puis à Hitler (en 2011), Daniel Costelle et Isabelle Clarke abordent la Grande Guerre selon les mêmes préceptes : colorisation des images d'archives, bruitages à outrance et commentaire envahissant, entre exposé scolaire et envolées sensationnalistes. Il faut donner à voir et à entendre le « fracas » des armes et le « choc » des nations à travers un montage frénétique de films récoltés à travers le monde. Martèlement des bottes, roulements de tambour, explosions des obus résonnent dans un flot d'images ininterrompu, nous transportant des tranchées de Verdun aux usines de l'arrière, du ballet des gouvernants aux champs de ruines, de l'Europe au fin fond des colonies. La folie de la guerre emporte la planète, et la Grande Faucheuse (qui apparaît de façon aussi récurrente qu'absurde) fait son oeuvre : c'est presque aussi spectaculaire qu'un blockbuster de l'été et, surtout, terriblement frustrant. Beaucoup de ces images rares, frappantes, inattendues avaient bien plus à nous dire et à apporter à la construction d'un discours historique véritablement analytique. Elles sont ici asservies à une narration prémâchée, quitte à leur donner un sens qu'elles ne portent pas toujours et à mélanger — sans que cela ne soit clairement discernable — ce qui tient du film d'actualité, de la propagande ou de la reconstitution. Au-delà de la fascination suscitée et entretenue s'installe un sentiment de gâchis. — Isabelle Poitte   Le 20 mars, sortie d'un coffret DVD. Les 5 épisodes seront disponibles dès demain en VOD sur Pluzz.