Diffusions passées:

Le rôle de la moto au cinéma

36 quai des Orfèvres, diffusion du jeudi 23 janvier 2020 à 21h05

Un flic d'élite se voit sali par la machine d'Etat. Ancien policier, Olivier Marchal signe un hommage appuyé à un ancien collègue. Où le réalisme poisseux et la valeur ajoutée du vécu sont plombés par le pathos.

Le rôle de la moto au cinéma

36 quai des Orfèvres, diffusion du jeudi 18 janvier 2018 à 20h55

Un flic d'élite se voit sali par la machine d'Etat. Ancien policier, Olivier Marchal signe un hommage appuyé à un ancien collègue. Où le réalisme poisseux et la valeur ajoutée du vécu sont plombés par le pathos. Critique : Après la garde à vue musclée de Gangsters, l'ancien flic Olivier Marchal récidive en sortant l'artillerie lourde. Gros moyens, monstres sacrés (Auteuil, Depardieu), scénario béton, et toujours cette brutalité poisseuse qui distinguait le premier opus du tout-venant. Ce film-là se veut un hommage appuyé à un ancien collègue sali et broyé, d'après Marchal, par la machine d'Etat et ses guerres intestines. C'est Auteuil qui le campe, façon flic d'élite opaque, affûté, intraitable. Face à lui, son rival d'une autre brigade, Depardieu, lieutenant revanchard et loser, carbure à l'alcool et à la rancoeur. Le réalisateur a de la tendresse pour ce milieu pas tendre, qu'il connaît bien. D'où la valeur ajoutée du vécu, le réalisme agressif, les détails qui ne s'inventent pas - la plaque « Quai des Orfèvres » volée pour fêter une mutation, la contestation silencieuse au moment des obsèques d'un policier abattu. Reste le pathos qui plombe souvent le film, la désespérance complaisante. La sincérité du justicier Marchal frise parfois le chantage pataud à l'émotion. Jacques Morice