Diffusions passées:

120 ans d’inventions au cinéma, diffusion du dimanche 26 août 2018 à 05h15

Depuis plus d'un siècle, le cinéma transforme notre manière de voir le monde. Mais la caméra n'est pas un oeil. C'est une machine. En remontant là où le cinéma se fabrique, où l'intuition créatrice est inextricablement liée à la technique, ce documentaire permet de découvrir la face cachée des images qui nous fascinent. Dans les réserves de la Cinémathèque, des centaines de caméras et de machines plus originales les unes que les autres dorment sur les étagères. Les plus anciennes ont la beauté involontaire des objets d'autrefois, avec leurs mécanismes apparents, peu soucieux d'élégance ou d'ergonomie. Critique : L’histoire du cinématographe, né de l’union de l’appareil photographique et de la machine à coudre, méritait d’être racontée à travers celle des inventions techniques qui l’ont émaillée. De l’illusion du mouvement créée par une succession d’images fixes à l’avènement du numérique, ces mille et une trouvailles en disent long sur l’importance du septième art au cours du xxe siècle. En rendre compte en une heure relevait de la gageure. Pari remporté par Stan Neumann qui, loin de jouer les antiquaires ou les historiens vétilleux, se fait conteur tout au long de ce film élégant et vif, modèle de pédagogie souriante. On y comprend ce que les cadrages de Griffith doivent à l’invention du viseur. Comment le cadre rectangulaire s’imposa malgré la préférence marquée d’Eisenstein pour le format carré… Du triomphe de la couleur à l’impasse de l’Odorama, le film excelle à nous instruire sur les hauts et les bas de cette histoire trépidante, en mettant à profit avec astuce et pertinence certains procédés cinématographiques dont il fait par ailleurs état.

120 ans d’inventions au cinéma, diffusion du jeudi 23 août 2018 à 00h40

Depuis plus d'un siècle, le cinéma transforme notre manière de voir le monde. Mais la caméra n'est pas un oeil. C'est une machine. En remontant là où le cinéma se fabrique, où l'intuition créatrice est inextricablement liée à la technique, ce documentaire permet de découvrir la face cachée des images qui nous fascinent. Dans les réserves de la Cinémathèque, des centaines de caméras et de machines plus originales les unes que les autres dorment sur les étagères. Les plus anciennes ont la beauté involontaire des objets d'autrefois, avec leurs mécanismes apparents, peu soucieux d'élégance ou d'ergonomie. Critique : L'histoire du cinématographe, né de l'union de l'appareil photographique et de la machine à coudre, méritait d'être racontée à travers celle des inventions techniques qui l'ont émaillée et permise. De l'illusion du mouvement créée par une succession d'images fixes au récent avènement du numérique, ces mille et une trouvailles en disent long sur l'importance accordée au septième art au cours du xxe siècle. En rendre compte en à peine une heure relevait de la gageure. Pari remporté haut la main par Stan Neumann qui, loin de jouer les antiquaires ou les historiens vétilleux, se fait conteur tout au long de ce film élégant et vif, modèle de pédagogie souriante. On y comprend ce que les cadrages de Griffith doivent à l'invention du viseur. Comment le cadre rectangulaire s'imposa malgré la préférence marquée d'Eisenstein pour le format carré. Ou comment le passage au parlant favorisa le suspense hitchcockien. Du triomphe de la couleur à l'impasse de l'Odorama, 120 ans d'inventions au cinéma excelle à nous instruire sur les hauts et les bas de cette histoire trépidante, en mettant à profit avec astuce et pertinence certains procédés cinématographiques dont il fait par ailleurs état. — François Ekchajzer