Un flic parvient à pénétrer dans des images de vidéosurveillance. Une nouvelle machine à remonter le temps, pas déplaisante et qui nous parle à sa façon de l’Amérique d’aujourd’hui.
Critique : | Genre : réparer le présent. « Deja vu », en anglais, est un emprunt à la langue française. Déjà vu, le film, est un pillage en règle de tout ce que le cinéma s’est amusé à broder autour des machines à remonter le temps. Pour le flic qu’interprète l’impérial Denzel Washington, il s’agit d’abord simplement de traquer un poseur de bombes en visionnant des images vidéo. Mais quand il y découvre une femme qui va mourir et en tombe amoureux, il ne s’agit plus que de la sauver… en remontant à l’envers le film des événements, par le truchement d’un gadget du FBI classé top secret. Sous la romance perce un rêve secret de l’Amérique : revenir en arrière pour empêcher les catastrophes. Empêcher l’ouragan Katrina, dont on voit encore les ravages ici, car Déjà vu a été tourné à La Nouvelle-Orléans. Le flic Denzel Washington fait juste son boulot de héros. Mais, dans ce spectacle qui peut faire un honnête passe-temps, tout l’inconscient américain est au travail. — Frédéric Strauss
