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Les souvenirs, diffusion du dimanche 19 août 2018 à 21h00
Un jeune homme s'occupe de sa grand-mère, qui fugue vers ses souvenirs. Avec son humour triste et doux, ce film de Jean-Paul Rouve rappelle avec simplicité et tendresse que les souvenirs aident à vivre. Annie Cordy est émouvante comme tout. Critique : | Genre : mamie blues. Etre un jeune homme attentionné n’est pas de tout repos quand on a un père dépressif sans le savoir, une mère qui veut continuer à vibrer et, surtout, une grand-mère qui fugue vers ses souvenirs… Jean-Paul Rouve adapte le roman de David Foenkinos, et ce n’est pas surprenant tant cette histoire de famille résonne avec Quand je serai petit, son film précédent. En fond musical, Que reste-t-il de nos amours ?, mais ce qui compte, pour le cinéaste, c’est bien l’enfance et ce qu’il en reste. Les souvenirs ont du bon : c’est en recréant ceux d’une vieille dame que le héros trouve l’amour de sa vie dans une école maternelle. Et c’est en se rappelant une belle phrase, dite à 20 ans, qu’un vieil amoureux sauve son couple… Rien de révolutionnaire, donc, mais Rouve le mélancolique est doué pour la tendresse et sait rire de la déprime. Le casting est à l’image de la complicité intergénérationnelle que prône le film : des valeurs sûres (Michel Blanc, Chantal Lauby), des jeunes prometteurs (l’irrésistible William Lebghil) et une grande dame du music-hall de 87 ans, Annie Cordy, qui rappelle qu’elle est aussi une grande comédienne. Tour à tour mutine et absente, robuste et soudain chancelante, elle est l’âme de ce film, la grand-mère de chacun.
