Diffusions passées:

La tombe de Gengis Khan, le secret dévoilé, diffusion du jeudi 13 septembre 2018 à 20h55

En décryptant des textes anciens, en étudiant les rites funéraires des Mongols médiévaux et de leurs ennemis héréditaires chinois, une équipe française a suivi, huit siècles après la mort de Gengis Kahn, la piste de l'empereur mongol, à la recherche de sa sépulture. Tous les indices convergent vers une zone sacrée interdite d'accès. Le professeur Giscard, l'un des pères de l'archéologie mongole, a pu y pénétrer avec une équipe scientifique. Les nouvelles technologies adaptées à une pratique différente de l'archéologie ont rendu possible de localiser la tombe de Gengis Khan sans intrusion, sans même donner un seul coup de pioche. Critique : Dans les collections documentaires archéologiques, rares sont les récits d'expédition où tout ne semble pas écrit d'avance. Sans être dramatisé façon Indiana Jones, le film de Cédric Robion est plein de suspense et c'est une première bonne raison d'y consacrer quatre-vingt-dix minutes. La deuxième est qu'il permet de prendre la mesure de l'empreinte laissée en Mongolie par Gengis Khan (1206-1227), fondateur de l'Empire mongol — le plus vaste de tous les temps — et conquérant décrit par le professeur d'histoire à l'université de Chicago John Woods comme un « croisement entre George Washington et Jésus ». La troisième est qu'il se clôt sur une grande découverte et non un point d'interrogation : la tombe de Gengis Khan se trouve enfouie sous un tertre au sommet du Burkhan Khaldun, montagne sacrée située dans le nord-est de la Mongolie. A l'issue de deux expéditions aussi périlleuses que clandestines, l'éminent et infatigable archéologue octogénaire Pierre-Henri Giscard accompagné d'un géomorphologue et d'un spécialiste de l'imagerie scientifique ont réussi à localiser le tombeau vénéré et protégé depuis le xiiie siècle. Sans même donner un coup de pioche ! Pour vivre une expérience plus immersive, le film aurait gagné à être tourné comme un journal de bord, quitte à se passer des scènes de reconstitution historique. Le réalisateur a préféré s'attarder sur l'envers du décor en filmant les séances de travail entre universitaires revenus du terrain. — Yohav Oremiatzki