Diffusions passées:

La Chambre des officiers, diffusion du mardi 27 novembre 2018 à 13h35

Un film de guerre en chambre (d'hôpital) avec un héros sans visage : pari noble, risqué et… réussi par François Dupeyron. Avec pudeur, émotion, humanité. Critique : Il fallait de l’audace pour adapter le roman de Marc Dugain, a priori infilmable. L’histoire d’un soldat défiguré au début de la guerre de 14-18. Comment braquer sur cette gueule cassée l’œil d’une caméra ? C’est un drame intime. Mais un film de guerre, aussi. Le portrait d’un homme qui n’a plus de portrait. A travers le visage monstrueux d’Adrien, interprété avec une ferveur magnifique par Eric Caravaca, c’est le fracas de la guerre qui résonne. Même lorsque ce visage n’est pas visible, même dans le silence ou les moments de douceur. Le traumatisme est profond ; la peur, présente. Le film raconte le chemin de sa réconciliation avec le monde. Du lit de supplice à la chambre, où les miroirs ont été enlevés, de la chambre aux couloirs, de l’hôpital à la rue, d’abord la nuit, puis le jour… Une bataille se livre, qu’Adrien mène, avec ses camarades de chambrée, amochés comme lui, contre la peur du regard des autres, et contre la haine, la honte de soi. La mise en scène accompagne ce cheminement en donnant la sensation de la patience, du courage, de l’épreuve, de l’espoir, et tout leur sens à ces mots.

La Chambre des officiers, diffusion du mercredi 14 novembre 2018 à 13h35

La Chambre des officiers, diffusion du lundi 05 novembre 2018 à 20h55

Un film de guerre en chambre (d'hôpital) avec un héros sans visage : pari noble, risqué et… réussi par François Dupeyron. Avec pudeur, émotion, humanité. Critique : | Genre : retour à la vie. Il fallait de l'audace pour adapter le roman de Marc Dugain, a priori infilmable. L'histoire d'un soldat défiguré au début de la guerre de 14-18. Comment braquer sur cette gueule cassée l'oeil d'une caméra ? La difficulté a stimulé François Dupeyron, qui sait être sensible avec force. La Chambre des officiers est un drame intime. Mais un film de guerre, aussi. Le portrait d'un homme qui n'a plus de portrait. A travers le visage monstrueux d'Adrien, interprété avec une ferveur magnifique par Eric Caravaca, c'est le fracas de la guerre qui résonne. Même lorsque ce visage n'est pas visible, même dans le silence ou les moments de douceur. Le traumatisme est profond ; la peur, présente. Sa peur à lui, sa hantise de vivre. Le film raconte son chemin de réconciliation vers le monde. Du lit de supplice à la chambre, où les miroirs ont été enlevés, de la chambre aux couloirs, de l'hôpital à la rue, d'abord la nuit, puis le jour... Une bataille se livre, qu'Adrien mène, avec ses camarades de chambrée, amochés comme lui, contre la peur du regard des autres, et contre la haine, la honte de soi. La mise en scène accompagne ce cheminement en donnant la sensation de la patience, du courage, de l'épreuve, de l'espoir, et tout leur sens à ces mots. — Frédéric Strauss