Diffusions passées:

Fleur du désert, diffusion du mardi 26 mars 2019 à 01h30

Fillette du désert somalien excisée à 3 ans, exilée à Londres comme esclave domestique, puis célèbre top model avant d’être ambassadrice de l’ONU : c’est l’histoire édifiante de Waris Dirie. Ce film retrace son parcours avec suffisamment de tact et surtout de drôlerie pour éviter l’hagiographie. Critique : C’est une histoire vraie. Celle de Waris Dirie (Liya Kebede), jeune fille du désert somalien qui a fui un mariage arrangé en marchant toute seule plusieurs jours et a fini par atteindre Mogadiscio, qu’elle a ensuite quitté pour Londres. Là-bas, elle a servi d’esclave à une famille de diplomates, avant d’être repérée dans un fast-food par un photographe de mode, Terence Donovan, qui a fait d’elle un top-modèle. Envahi de musique et illustratif, le film ne brille guère par sa mise en scène, mais aborde frontalement l’excision inhumaine dont on a été victime Waris à l’âge de 3 ans, rituel contre lequel elle s’est battue par la suite, en tant qu’ambassadrice de bonne volonté pour l’ONU. Son parcours est raconté sous forme de flash-back successifs. La présence vive de Sally Hawkins, qui joue la copine chaleureuse à Londres, et de Timothy Spall (le photographe) affermissent le récit. La sexualité saccagée par l’excision, les complications douloureuses qui s’ensuivent, la honte surmontée et le combat militant, tout cela est évoqué sans fausse pudeur, en portant haut la force et le courage de son héroïne. Le film se termine par un chiffre qui fait froid dans le dos : six mille fillettes sont encore mutilées chaque jour dans le monde.