Diffusions passées:

Le rôle de la moto au cinéma

Docteur Folamour, diffusion du lundi 11 février 2019 à 13h30

Réalisée deux ans après la crise des missiles de Cuba, cette farce macabre demeure le film le plus drôle de Kubrick. Peter Sellers, dans un triple rôle, est époustouflant. Critique : Comment arrêter ce bombardier parti par erreur larguer ses charges nucléaires sur l’URSS… ? Le président des Etats-Unis prend les choses en main pour corriger la bourde d’un général belliciste à l’extrême. Il faut se remettre dans le contexte de la guerre froide pour apprécier l’ironie mordante de Kubrick. Si, au début des années 1960, Hollywood produit plusieurs films décrivant les possibles engrenages menant à un conflit nucléaire, Docteur Folamour est le seul à traiter le sujet avec le sourire crispé du condamné en sursis, conscient d’être conduit à la catastrophe par un troupeau d’irresponsables. Les compositions de George C. Scott ou de Sterling Hayden sont savoureuses. Mais c’est Peter Sellers qui porte le film, dans un triple rôle étourdissant. L’image finale du major King Kong sautant de son B-52, à califourchon sur une bombe atomique, coince un peu le rire dans la gorge…

Le rôle de la moto au cinéma

Docteur Folamour, diffusion du lundi 04 février 2019 à 22h45

Réalisée deux ans après la crise des missiles de Cuba, cette farce macabre demeure le film le plus drôle de Kubrick. Peter Sellers, dans un triple rôle, est époustouflant. Critique : | Genre : farce macabre. Comment arrêter un bombardier américain parti par erreur larguer ses charges nucléaires sur l'URSS ? Le président des Etats-Unis prend les choses en main pour corriger la bourde d'un général belliciste à l'extrême. Il faut se remettre dans le contexte de la guerre froide pour apprécier l'ironie mordante de Kubrick. Si, au début des années 1960, Hollywood produit plusieurs films décrivant les possibles engrenages menant à un conflit nucléaire, Docteur Folamour est le seul à traiter le sujet avec le sourire crispé du condamné en sursis, conscient d'être conduit à la catastrophe par un troupeau d'irresponsables. Le cinéaste ridiculise l'état-major américain de façon admirable. Les compositions de George C. Scott ou de Sterling Hayden sont savoureuses. Mais c'est Peter Sellers qui écrase le film, dans un triple rôle étourdissant : il s'en donne à coeur joie en Dr Folamour, cousin paralytique (ou créature ratée ?) de Wernher von Braun. L'image finale du major King Kong sautant de son B-52 à califourchon sur une bombe atomique coince un peu le rire dans la gorge... -- Aurélien Ferenczi