Diffusions passées:

Le rôle de la moto au cinéma

Bloody Daughter, diffusion du dimanche 08 juillet 2018 à 00h35

Fille des pianistes Martha Argerich et Stephen Kovacevich, deux géants de la musique classique, la réalisatrice Stéphanie Argerich explore son rapport avec ces parents hors du commun. Elle en dresse un portrait très intimiste, qui questionne la relation entre une mère «déesse» et ses trois filles. Depuis sa plus tendre enfance, Stéphanie a entretenu un lien fusionnel avec sa mère, qu'elle filme depuis l'adolescence. Sa relation avec son père, qui ne vivait pas avec elles, était beaucoup plus distante, même si aujourd'hui les liens se resserrent entre eux. Plongée saisissante au coeur du clan matriarcal Argerich. Critique : Pianiste argentine au talent précoce et fabuleux, internationalement applaudie et fêtée, Martha Argerich accorde peu d'interviews et esquive les caméras. Mais elle s'est toujours laissé filmer par Stéphanie, la dernière de ses trois filles, née du grand amour vécu avec un autre géant du piano, l'Américain Stephen Kovacevich. Lorsque les vidéos tournées en privé se sont transformées en projet de long métrage, la star ne s'est pas dérobée, houspillant parfois sa benjamine (« Tu filmes tout, pourquoi ? Ça me gêne ! ») sans jamais la chasser, alors que la caméra la cueillait ­parfois au saut du lit, ou pendant une terrifiante (et rituelle) montée de trac, juste avant d'entrer en scène... Tourné sur plusieurs continents, Bloody Daughter n'est pas un documentaire « sur » la musique, même si l'on y entend beaucoup de piano, au passé (saisissantes archives de concerts) comme au présent. Longuement mûri, minutieusement écrit, le film propose le portrait fascinant d'une famille à la fois normale et exceptionnelle, éparpillée et fusionnelle, qui trimbale son lot de souvenirs heureux et de blessures mal cicatrisées. La réalisatrice pose un regard tendre et critique sur cette mère aimante qui n'a pas su élever sa première-née (l'altiste Lyda Chen), et sur ce père affectueux mais lointain qui n'a jamais officiellement reconnu sa « bloody daughter », cette sacrée gamine qui demande des comptes... Très émouvant, parfois fort drôle (l'extravagant visionnage interactif des Aventures de rabbi Jacob), Bloody Daughter ne parlera pas qu'aux mélomanes, mais à tous ceux qui s'interrogent sur la précieuse et périlleuse alchimie des liens familiaux. — Sophie Bourdais   Un coffret de 48 CD avec les enregistrements de Martha Argerich pour Deutsche Grammophon et Philips vient de sortir.

Le rôle de la moto au cinéma

Bloody Daughter, diffusion du lundi 21 août 2017 à 00h50

Fille des pianistes Martha Argerich et Stephen Kovacevich, deux géants de la musique classique, la réalisatrice Stéphanie Argerich explore son rapport avec ces parents hors du commun. Elle en dresse un portrait très intimiste, qui questionne la relation entre une mère «déesse» et ses trois filles. Depuis sa plus tendre enfance, Stéphanie a entretenu un lien fusionnel avec sa mère, qu'elle filme depuis l'adolescence. Sa relation avec son père, qui ne vivait pas avec elles, était beaucoup plus distante, même si aujourd'hui les liens se resserrent entre eux. Plongée saisissante au coeur du clan matriarcal Argerich. -- Critique : Filmée par sa fille, la pianiste argentine Martha Argerich ne s'est pas dérobée. Une personnalité forte, complexe, tiraillée entre sa vie d'artiste et son rôle de mère. Un documentaire multiprimé, à raison.