Diffusions passées:

Le rôle de la moto au cinéma

Grave, diffusion du dimanche 05 août 2018 à 01h45

Une étudiante végétarienne se découvre un inquiétant appétit pour la chair… humaine. Le sang comme objet de transgression et de désir… Un film inclassable, qui bouscule les genres, les codes et les spectateurs. Critique : | Genre : cannibale. La jeune cinéaste française Julia Ducournau fait sensation avec ce premier long métrage qui bouscule tout, film de genre et film sans genre, objet insolite, hérissant, inspiré. Grave est d’abord une sombre rêverie sur le sang. Celui qu’on se transmet d’une génération à l’autre, celui qui marque la féminité. Et, bien sûr, le nectar rouge qui coule des plaies, et qui semble soudain si appétissant à Justine, étudiante ingénue, ex-végétarienne tentée par un changement de régime radical. Tout commence en douceur, comme mille autres récits d’apprentissage. L’arrivée dans une école vétérinaire, le bizutage, les cours, les retrouvailles avec une sœur qui fait les mêmes études. Et pourtant, d’emblée, quelque chose d’organique, d’étrange et froid, s’insinue : omniprésence des animaux, morts ou vifs, corps pendus, passifs, disséqués, en bocal. Frénésie de la fête, corps tordus, ivres, offerts. Après avoir été forcée, comme tous les autres bizuts, d’avaler un rein de lapin, Justine (la frêle, angélique et pourtant inquiétante Garance Marillier) chavire. Elle a vraiment envie de goûter autre chose… De plus humain. Un doigt ? L’angoisse monte en puissance, jusqu’à une scène d’anthologie, moins explicite mais plus insupportable que celles de bien des films gore. Parce qu’un petit grignotage hésitant, mais curieux et avide, c’est parfois pire qu’un bain d’hémoglobine. Cauchemar faussement réaliste et vraiment ­dérangeant, cette histoire de cannibalisme est une bombe métaphorique. Elle parle d’amour, d’identité et de sexualité, des plaisirs dits « de la chair », de pulsion de mort, de phobie et de transgression. De tous les liens du sang.

Le rôle de la moto au cinéma

Grave, diffusion du vendredi 20 juillet 2018 à 00h15

Le rôle de la moto au cinéma

Grave, diffusion du jeudi 12 juillet 2018 à 01h50

Le rôle de la moto au cinéma

Grave, diffusion du mardi 17 avril 2018 à 02h25

Une étudiante végétarienne se découvre un inquiétant appétit pour la chair… humaine. Le sang comme objet de transgression et de désir… Un film inclassable, qui bouscule les genres, les codes et les spectateurs. Critique : Certains se cachaient les yeux, ratatinés dans leurs sièges. Certains, emportés, ont applaudi follement dès la première ligne du générique de fin. Souvent, c'étaient les mêmes. A la Semaine de la critique, au dernier festival de Cannes, la jeune cinéaste française Julia Ducournau a fait sensation et remporté une brassée de prix, avec ce premier long métrage qui bouscule tout, nos habitudes de spectateurs autant que les codes du cinéma. Film de genre, film sans genre, objet insolite, hérissant, inspiré, Grave est une sombre rêverie sur le sang. Celui qu'on se transmet d'une génération à l'autre, celui qui marque la féminité. Et, bien sûr, le nectar rouge qui coule des plaies, et qui semble soudain si appétissant à Justine, étudiante ingénue, ex-végétarienne tentée par un changement de régime radical. Tout commence en douceur, comme mille autres récits d'apprentissage. L'arrivée dans une école vétérinaire, le bizutage, les cours, les retrouvailles avec une soeur qui fait les mêmes études. Et pourtant, d'emblée, quelque chose d'organique, d'étrange et froid, s'insinue : omniprésence des animaux, morts ou vifs, corps pendus, passifs, disséqués, en bocal. Frénésie de la fête, corps tordus, ivres, offerts. Après avoir été forcée, comme tous les autres bizuts, d'avaler un rein de lapin, Justine (la frêle, angélique et pourtant inquiétante Garance Marillier) chavire. Elle a vraiment envie de goûter autre chose... De plus humain. Un doigt ? L'angoisse monte en puissance, jusqu'à une scène d'anthologie, moins explicite mais plus insupportable que bien des films gore. Parce qu'un petit grignotage hésitant, mais curieux et avide, c'est parfois pire qu'un bain d'hémoglobine. Cauchemar faussement réaliste et vraiment ­dérangeant, cette histoire de cannibalisme est une bombe métaphorique. Elle parle d'amour, d'identité et de sexualité, des plaisirs dits « de la chair », de pulsion de mort, de phobie et de transgression. De tous les liens du sang. — Cécile Mury

Le rôle de la moto au cinéma

Grave, diffusion du lundi 19 mars 2018 à 01h10

Le rôle de la moto au cinéma

Grave, diffusion du samedi 10 mars 2018 à 23h55

Le rôle de la moto au cinéma

Grave, diffusion du samedi 03 mars 2018 à 00h00